Plus généralement, Beethoven, dans sa propension à amplifier les codas jusqu’à les transformer en éléments thématiques à part entière, se pose bien plus en héritier de Mozart que de Haydn — chez qui les codas se distinguent bien moins de la réexposition. Ce principe illustre bien la propension typiquement haydnienne à susciter la surprise de l’auditeur, tendance que l’on retrouve largement chez Beethoven : le dernier mouvement du Quatrième concerto pour piano, par exemple, semble commencer en ut majeur le temps de quelques mesures avant que ne s’établisse clairement la tonique (sol majeur). LUDWIG VAN BEETHOVEN - Compositeur de musique né à Bonn, en Allemagne en 1770, Beethoven a composé nombre de symphonies, de quatuors et de sonates devenus immortels. Benedetta Saglietti (trad. Viennent ensuite trois variations dans lesquelles cette ligne de basse est accompagnée par un, deux puis trois contre-chants, tandis que la ligne de basse apparaît à la basse, dans le médium, puis dans l’aigu. 5 no 1 et op. Neefe nommé organiste à la cour. Ludwig van Beethoven est né en Allemagne, à Bonn, en décembre 1770 et mort le 26 mars 1827 à Vienne, en Autriche. 16 décembre (date probable) : Naissance à Bonn 17 décembre : Baptême à Bonn Acte de Baptême de Ludwig van Beethoven... 1774: 8 avril : baptême de son frère Caspar Anton Carl Ludwig apprend la musique avec son père: 1776: 2 octobre : baptême de son frère Nikolaus Johann Il faut également attendre le XXe siècle pour que certaines partitions comme les Variations Diabelli ou la 9e symphonie soit réétudiées et reconsidérées par le monde musical. À ces cinq quatuors, composés dans la période 1824-1826, il faut encore ajouter la Grande Fugue en si bémol majeur, opus 133, qui est au départ le mouvement conclusif du Quatuor no 13, mais que Beethoven séparera à la demande de son éditeur. 43) ait été repris par Beethoven pour le dernier mouvement de sa Symphonie no 3, « héroïque ». 34 (variations sur Les Ruines d'Athènes), les 15 Variations sur le thème des Créatures de Prométhée en mi bémol majeur, op. Dans d’autres œuvres, on retrouve la nervosité que peuvent revêtir les rythmes pointés de Haendel parfaitement intégrée au style beethovénien, comme dans l’effervescente Grande Fugue ou encore dans le second mouvement de la Sonate pour piano no 32, où cette influence se voit peu à peu littéralement transfigurée. Arrive ensuite l’année 1802 où Beethoven composa deux séries plus importantes et inhabituelles. Dès lors, on entendit la musique de Beethoven à côté du chant nationaliste Die Wacht am Rhein. « À la demande de Mozart, Beethoven lui joua quelque chose que Mozart, le prenant pour un morceau d'apparat appris par cœur, approuva assez froidement. Beethoven a également adapté lui-même une version pour piano et orchestre de son propre concerto pour violon et orchestre en ré majeur, opus 61. 72 (1805), Léonore III, op. Cette œuvre monumentale, écrite au départ en hommage à Napoléon avant qu’il ne soit sacré empereur, révèle Beethoven comme un grand architecte musical et est considérée comme le premier exemple avéré de romantisme en musique. La symphonie est créée devant un public enthousiaste le 7 mai 1824, Beethoven renouant un temps avec le succès. Le 2 novembre 1792 il quitte les rives du Rhin pour ne jamais y revenir, emportant avec lui cette recommandation de Waldstein : « Cher Beethoven, vous allez à Vienne pour réaliser un souhait depuis longtemps exprimé : le génie de Mozart est encore en deuil et pleure la mort de son disciple. Les grands mouvements lents à teneur dramatique (Cavatine du Quatuor no 13, Chant d’action de grâce sacrée d’un convalescent à la Divinité du Quatuor no 15) annoncent le romantisme tout proche. Après s’être d’abord moqué[46] de cette valse, Beethoven dépasse le but proposé et en tire un recueil de 33 Variations que Diabelli lui-même estime comparable aux célèbres Variations Goldberg de Bach[47], composées quatre-vingts ans plus tôt. Ludwig van Beethoven est un compositeur de musique allemande né à Bonn, en Allemagne, le 16 ou 17 décembre 1770 et mort à Vienne en Autriche le 26 mars 1827. Dès lors sa carrière s’infléchit. Le Trio à l’Archiduc puis les Septième et Huitième symphonies sont le point d’orgue de la période héroïque. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793[c]), son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre. À l’exception de la Neuvième Symphonie, il en est de même pour l’ensemble des dernières œuvres du maître, dont lui-même a conscience qu’elles sont très en avance sur leur temps. Il rencontre ainsi d’autres grands noms de la musique comme Joseph Haydn ou Wolfgang Mozart. On sait qu'en 1872, il fêta la pose de la première pierre du Bayreuther Festspielhaus, Palais des festivals de Bayreuth par un concert donné à l'opéra des Margraves à Bayreuth, au cours duquel il dirigea la Neuvième Symphonie. Enfin, les trios opus 9 no 1, no 2 et no 3 voient leur composition remonter à 1797 et leur publication avoir lieu en juillet 1798. Celles d’importance majeure pour Beethoven sont celles pour lesquelles il attribua un numéro d'Opus, à savoir : les 6 Variations sur un thème original en ré majeur op. Dans le domaine de la musique pour piano, c’est surtout l’influence de Muzio Clementi qui s’exerce rapidement sur Beethoven à partir de 1795 et permet à sa personnalité de s’affirmer et s’épanouir véritablement. », « Ô vous, hommes qui pensez que je suis un être haineux, obstiné, misanthrope, ou qui me faites passer pour tel, comme vous êtes injustes ! Elle occupe une place centrale dans le répertoire de la plupart des pianistes et concertistes du siècle (Kempff, Richter, Nat, Arrau, Ney, Rubinstein…) et un certain nombre d'entre eux, à la suite d'Artur Schnabel, enregistrent l'intégrale des sonates pour piano. Cette œuvre a en effet une étrange construction : un andante mène sans interruption à un vivace en la mineur de forme sonate dont le thème est quelque peu apparenté à celui de l’andante. La genèse de la symphonie s’étend de 1802 à 1804 et la création publique, le 7 avril 1805, déchaîne les passions, tous ou presque la jugeant beaucoup trop longue. […] Songez que depuis six ans je suis frappé d’un mal terrible, que des médecins incompétents ont aggravé. Il existe deux autres rondos (WoO 48 & 49) que Beethoven composa à l’âge de 12 ans environ. "En été 1809, il copia les passages choisis des livres de compositions les plus importants de ce temps-là, de Carl Philipp Emanuel Bach, Daniel Gottlob Türk, Johann Philipp Kirnberger, Fux et Albrechtsberger, pour en tirer l’essence d’un cours propre. Mais Beethoven reste avant tout un compositeur de concertos pour piano, œuvres dont il se réservait l’exécution en concert – sauf pour le dernier, où sa surdité étant devenue complète, il a dû laisser son élève Czerny le jouer le 28 novembre 1811 à Vienne. L’accent est mis sur le lyrisme comme on peut notamment le voir dans l’indication pour la bagatelle no 6 : con una certa espressione parlante (« avec une certaine expression parlée »). 44 et op. ». Cologne - le 26 Mars 1778 (7 ans) Première performance public connue de Ludwig à Cologne. Les trois cordes sont traitées ici de façon complémentaire avec une répartition des rôles mélodiques homogène. « Je suis peu satisfait de mes travaux jusqu’à présent. « La légende finit toujours par avoir raison contre l'histoire, et la création du mythe est la victoire suprême de l'art. Mais le 26 mars 1827, Ludwig van Beethoven meurt à l’âge de cinquante-six ans. […] Si jamais vous lisez ceci un jour, alors pensez que vous n’avez pas été justes avec moi, et que le malheureux se console en trouvant quelqu’un qui lui ressemble et qui, malgré tous les obstacles de la Nature, a tout fait cependant pour être admis au rang des artistes et des hommes de valeur, « Grande symphonie Héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme », « la plus sereine, la plus détendue, la plus mélodique des neuf symphonies », « Expression du sentiment plutôt que peinture », « Je n’ai encore jamais vu un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur. Refusant de laisser partir leur musicien national, l’archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz s’allient pour assurer à Beethoven, s’il reste à Vienne, une rente viagère de 4 000 florins annuels, somme considérable pour l’époque[34]. Parallèlement à ce travail sont composées les trois dernières Sonates pour piano (no 30, no 31 et no 32) dont la dernière, l’opus 111, s’achève sur une arietta à variations d’une haute spiritualité qui aurait pu être sa dernière page pour piano. 20 en 1799, la sonate pour piano et cor op. En effet cet opéra est construit sur la base d’un premier essai qui a pour titre Léonore, opéra qui n’a pas reçu un accueil favorable du public. Le thème était ainsi non seulement soumis à la variation, mais subissait aussi une transformation complète de caractère. Elles se résument à 2 séries de variations, une sonate, trois marches. Mais la colossale Missa solemnis en ré majeur réclame au musicien quatre années de travail opiniâtre (1818-1822) et la messe n’est remise à son dédicataire qu’en 1823. Les cinq dernières sonates constituent un point culminant de la littérature pianistique. À partir de cette époque, enfermé dans sa surdité, il doit se résoudre à communiquer avec son entourage par l’intermédiaire de cahiers de conversation qui, si une grande partie en a été détruite ou perdue, constituent aujourd’hui un témoignage irremplaçable sur cette dernière période. Le concert gratuit prévu à l’occasion du 250e anniversaire de naissance de Ludwig van Beethoven, annulé suite à la crise sanitaire, est à nouveau programmé pour le samedi 19 décembre à … 124 (1822). À la mort de sa mère, le 17 juillet 1787, son père sombrant dans l’alcoolisme, Beethoven dut prendre en charge ses deux frères. Beethoven, s'en étant aperçu, le pria alors de lui donner un thème sur lequel improviser, et, comme il avait l'habitude de jouer admirablement quand il était excité, inspiré d'ailleurs par la présence du maître pour lequel il professait un respect si grand, il joua de telle façon que Mozart, se glissant dans la pièce voisine où se tenaient quelques amis, leur dit vivement : Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde »[11]. 85 et deux messes : La Messe en ut majeur, op. Alors que Vienne ne se souciait plus guère de son sort depuis des mois, ses funérailles, le 29 mars 1827, réunissent un cortège impressionnant de plusieurs milliers d’anonymes. Quant à l’enseignement de Haydn, si prestigieux qu’il soit, il s’avère décevant à bien des égards. 49, 1-2). Il existe aussi des œuvres composées par Beethoven dans le cadre de sa formation avec Neefe, Haydn et Albrechtsberger. Songeant à l’enfant Wolfgang Amadeus Mozart, exhibé en concert à travers toute l’Europe une quinzaine d’années plus tôt, il entreprend dès 1775 l’éducation musicale de Ludwig et, devant ses exceptionnelles dispositions, tente en 1778 de le présenter au piano à travers la Rhénanie, de Bonn à Cologne. Plusieurs fois invité à Londres comme l’avait été Joseph Haydn, Beethoven a été tenté vers la fin de sa vie de voyager en Angleterre, pays qu’il admire pour sa vie culturelle et pour sa démocratie et qu’il oppose systématiquement à la frivolité de la vie viennoise[t], mais ce projet ne se réalisera pas et Beethoven ne connaîtra jamais le pays de son idole Haendel, dont l’influence est particulièrement sensible dans la période tardive de Beethoven, qui compose dans son style, entre 1822 et 1823, l’ouverture La Consécration de la maison. Voici une mini biographie de Beethoven (homonymie) : age, anniversaire, date de naissance. Seule subsiste la partie de piano avec des répliques d’orchestre assez rudimentaires. Il y a même certaines formations pour lesquelles il ne composa qu’une seule fois. Cette œuvre appelle à l’amour et à la fraternité entre tous les hommes et la partition fait maintenant partie du patrimoine mondial de l’Unesco. 70 no 2, en mi bémol majeur, reprend la forme en quatre mouvements ; on notera le lyrisme presque schubertien du troisième mouvement, un Allegretto dans le style du menuet. Willem Holsbergen a tenté de reconstituer l’œuvre qui est publiée sous le. C'est l'une des plus belles œuvres de Ludwig von Beethoven. Toutes deux ont la même construction, à savoir une large introduction en guise de mouvement lent puis deux mouvements rapides de tempo différents. Quoi qu'il en soit, ni Beethoven, ni Thérèse n'aura pu écouter cette Bagatelle de son vivant. Il réutilisa plus tard le thème de cette série en 1811 pour le Singspiel en un acte Les Ruines d’Athènes. Qui était Ludwig van Beethoven, génie sourd ? Il reste néanmoins les trois versions d’ouverture de Léonore, la dernière étant souvent interprétée avant le finale de Fidelio. Son père, Johann van Beethoven (1740-1792), est musicien et ténor à la Cour de l’Électeur. Mais surtout, en juillet 1792, le comte Waldstein présente le jeune Ludwig à Joseph Haydn qui, revenant d’une tournée en Angleterre, s’était arrêté à Bonn. Par une application incessante, recevez des mains de Haydn l’esprit de Mozart, « Il saisit nos oreilles, non pas nos cœurs ; c’est pourquoi il ne sera jamais pour nous un Mozart. Beethoven utilise ici un thème du finale de son ballet Les Créatures de Prométhée, thème qu’il utilisa également dans le finale de la Symphonie « héroïque », ce qui donna son nom aux variations (« eroica »). Elle est d’un caractère sinueux et improvisé : elle commence par des gammes en sol mineur et après une série d’interruptions se conclut par un thème et des variations dans la tonalité de si majeur. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne[2] ». Il s’agit de la sonate en la majeur op. Biographie courte, Claudio Monteverdi : biographie courte, dates, citations, Dmitri Chostakovitch : biographie courte, dates, citations, Richard Strauss : biographie courte, dates, citations, Benjamin Britten : biographie courte, dates, citations, Henry Purcell : biographie courte, dates, citations, Georg Friedrich Haendel : biographie courte, dates, citations, Frédéric Chopin : biographie courte, dates, citations, Igor Stravinsky : biographie courte, dates, citations, Franz Schubert : biographie courte, dates, citations, Antonio Vivaldi : biographie courte, dates, citations, Jean-Baptiste Lully : biographie courte, dates, citations, Maurice Ravel : biographie courte, dates, citations, Jean-Sébastien Bach : ses mariages, ses 20 enfants, son séjour en prison... 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On retrouve dans un ordre chronologique les trois quatuors pour piano, violon, alto et violoncelle WoO 36 en 1785, le trio pour piano, flûte et basson WoO 37 en 1786, le sextuor pour deux cors, deux violons, alto et violoncelle op. En l’inépuisable Haydn, il trouve un refuge, mais non une occupation ; par lui, il désire encore s’unir à quelqu’un. Musicien connu et reconnu du classicisme viennois, Ludwig van Beethoven inspira plusieurs grands noms de la musique classique, comme Chopin, Mendelssohn, Schumann ou Liszt, fiers représentants de la génération romantique. 72b (1814), Jour de fête, op. Une fois les influences « héroïques » assimilées, après avoir véritablement pris le « nouveau chemin »[22] sur lequel il souhaitait s’engager, et après avoir définitivement affirmé sa personnalité à travers les réalisations d’une période créatrice allant de la Symphonie Héroïque jusqu’à la Septième Symphonie, Beethoven cesse de s’intéresser aux œuvres de ses contemporains, et par conséquent d’être influencé par elles. À la fin de l’été 1826, alors qu’il achève son Quatuor no 16, Beethoven projette encore de nombreuses œuvres[50] : une Dixième Symphonie, dont il existe quelques esquisses ; une ouverture sur le nom de Bach ; un Faust inspiré de la pièce de Goethe ; un oratorio sur le thème de Saül et David, un autre sur le thème des Éléments ; un Requiem. Au poète Christophe Kuffner qui lui demandait laquelle de ses symphonies il préférait, Beethoven répondit : « L’Héroïque ! > Naissance de Beethoven; Naissance de Beethoven 16 décembre 1770. 1808. Biographie courte », Beethoven bezeichnete es etwas abfällig [un peu péjorativement] als "Schusterfleck", Journal of the Royal College of Physicians of Edinburgh, « de si judicieuses remarques au sujet des, « les trois amours dont cette âme est toute remplie en cette seconde période de sa vie : la. Son grand-père paternel, Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), descendait d’une famille flamande roturière originaire de Malines[5] (la préposition van, « de », dans les patronymes néerlandais n'est pas ici une particule nobiliaire, contrairement à von, « de » en allemand). A partir de 1819, sa surdité étant totale, il sombra dans une profonde mélancolie et devint plus méfiant. Comme il s'agit d’œuvres majeures, il leur attribua un numéro d’opus (aucune des séries antérieures n'a de numéro d'opus). Davantage encore que précédemment, il faut bien distinguer dans l’influence de Mozart sur Beethoven un aspect esthétique et un aspect formel. Il acheva, en 1805, son seul et unique opéra "Leonore", rebaptisé "Fidelio" en 1814. Sept ans plus tard, lorsque fut connue sa Troisième Symphonie, elle fut désignée comme l’« Héroïque ». D’essence essentiellement rythmique — ce qui constitue une grande nouveauté — ces motifs se modifient et se multiplient pour constituer des développements. Les trois premières étant les sonates pour piano WoO 47, composées en 1783 et dites Sonates à l’Électeur. D’un moule similaire naît la sombre et grandiose Sonate pour piano no 23 dite Appassionata (1805), qui suit de peu le Triple Concerto pour piano, violon, violoncelle et orchestre (1804). Ouvrage français de référence, en trois parties : biographie, histoire des œuvres, essai. Comme Rodolphe de Habsbourg collectionnait les partitions, il avait beaucoup de musique à disposition. »[90] L'œuvre orchestrale, déjà reconnue depuis le XIXe siècle, connaît son apogée avec les interprétations d'Herbert von Karajan et de Wilhelm Furtwängler. Là aussi, plus que d’une influence, on peut parler d’un principe qui deviendra véritablement substantiel de l’esprit beethovénien ; et que le compositeur développera d’ailleurs encore bien davantage que son aîné dans ses productions les plus abouties. L’Allgemaine Musikalische Zeitung en dira : « Ces deux sonates représentent à coup sûr ce qu’il y a de plus inhabituel et de plus singulier parmi ce qui a été écrit depuis longtemps, non seulement dans ce genre, mais pour le piano en général. Anecdotes. Phrase attribuée à Schubert par le témoignage de Karl Johann Braun von Braunthal, 1827. On peut citer parmi les plus célèbres l’Appassionata (1804), la Waldstein de la même année, ou Les Adieux (1810). Plus que tout, c’est le sens haydnien du motif qui influence profondément et durablement l’œuvre de Beethoven. À Londres, tout le monde sait quelque chose et le sait bien, mais le Viennois, lui, sait parler seulement de manger et de boire ; il chante et il racle de la musique insignifiante, ou en fabrique lui-même. Ces deux trios furent dédiés à la comtesse Maria von Erdödy, proche amie du compositeur. Ne parvenant pas à obtenir un poste officiel à Vienne, il avait décidé de quitter la ville et voulait ainsi lui montrer l'ampleur de ce qu'elle perdait. Ludwig van Beethoven est né à Bonn en Rhénanie le 15 ou 16 décembre 1770[d] dans une famille modeste qui perpétue une tradition musicale depuis au moins deux générations. La seconde moitié du XXe siècle ne cesse de célébrer Beethoven, qui reste longtemps le compositeur phare de la musique classique. Beethoven a peu écrit pour l’orgue dont une fugue à 2 voix en ré majeur (WoO 31) composée en 1783, deux préludes pour piano ou orgue (op. Il était préoccupé sur le plan financier alors que ses œuvres se vendaient bien. En 1955, pour la réouverture du Wiener Staatsoper de Vienne, après les réparations consécutives aux graves dommages des bombardements alliés, Fidelio fut monté, hymne à la résistance à la barbarie et à la liberté retrouvée, ce qui, tout de même, n'allait pas sans quelques ambiguïtés dans un pays qui s'était enthousiasmé pour l'Anschluss, sans parler du chef d'orchestre Karl Böhm, qui avait eu quelques regrettables complaisances à l'égard du régime déchu. À côté des 32 sonates, on trouve les Bagatelles, les nombreuses séries de variations, diverses œuvres, notamment les rondos op. 76, les 6 Variations sur un thème original en fa majeur op. La fantaisie est très peu connue et est pourtant une composition assez extraordinaire. 77). Le thème des variations du dernier mouvement provient d'un air populaire extrait de l'opéra L'amor marinaro de Joseph Weigl. Musicien doué et homme respecté, Louis est installé à Bonn depuis 1732 en tant que maître de chapelle du Prince-Électeur de Cologne. Ce sont des œuvres de jeunesse (Beethoven avait 26 ans), qui présentent pourtant une certaine fantaisie et liberté d’écriture. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Dès son plus jeune âge, son père, lui-même musicien, rêvait d’en faire un Mozart et l’aurait obligé à pratiquer le clavier dès quatre ou cinq ans. C’est ce qui a dû satisfaire Beethoven, qui d’une part partage avec Haendel le souci de construire des œuvres entières à partir d’un matériau aussi simple et réduit que possible, et qui d’autre part ne possède pas les prédispositions pour le contrepoint qui lui permettraient d’y chercher une excessive sophistication. Thème astral de Ludwig van Beethoven, né le 16/12/1770 : carte du ciel et dominantes planétaires Le premier mouvement, à lui seul, est plus long que la plupart des symphonies écrites à cette date. S'il est avéré qu'il utilisait une baguette en bois entre les dents, appuyée sur la caisse du piano pour sentir les vibrations, l'anecdote des pieds de piano sciés est historiquement moins certaine : le compositeur aurait scié ces pieds afin de pouvoir jouer assis par terre pour percevoir les vibrations des sons transmises par le sol[44]. Il s’agit des Écossaises et Valses WoO 83 à 86, des 6 menuets WoO 10, des 7 ländler WoO 11 et des 12 allemandes WoO 12. Âgé de vingt-deux ans à son arrivée, Beethoven a déjà beaucoup composé, mais pour ainsi dire rien d’important. 123 (1818-1822), l’un des édifices de musique vocale religieuse les plus importants jamais créés. La numérotation des concertos respecte l’ordre de création hormis pour les deux premiers. Une émission de Secrets d'Histoire intitulée Beethoven, tout pour la musique, lui est consacrée[86],[87]. De ces sonates se dégage la liberté avec laquelle Beethoven se détache des formules mélodiques et harmoniques traditionnelles. Les informations recueillies sont destinées à CCM Benchmark Group pour vous assurer l'envoi de votre newsletter. De retour à Vienne en décembre 1826, Beethoven contracte une double pneumonie dont il ne peut se relever : les quatre derniers mois de sa vie sont marqués par des douleurs permanentes et une terrible détérioration physique. Le 25 décembre 1989, Leonard Bernstein conduit la Neuvième Symphonie devant le mur de Berlin éventré et remplacé le mot « Freude » (joie) de l'Ode par celui de « Freiheit » (liberté). 1796. Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven prépara l'évolution vers le romantisme en musique et influença la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Ludwig van Beethoven est né le 15 décembre 1770, à Bonn, ville de Rhénanie du Nord – Westphalie, Land où est située notre ville jumelle, Bad Salzuflen. Privé de la possibilité d’exprimer tout son talent et de gagner sa vie en tant qu’interprète, il va se consacrer à la composition avec une grande force de caractère. 13 no 6 et op. « En 1832, ce « cours » fut publié par le chef d’orchestre Ignaz Seyfried sous le titre « Ludwig van Beethoven’s Studien im Generalbasse, Contrapuncte und in der Compositions-Lehre ». Mais le 30 juillet 1826, son neveu Karl fait une tentative de suicide[51]. La seconde série sur son propre lied « Ich denke dein » (WoO 74) fut commencée en 1799, où Beethoven composa le lied et 4 variations, puis publiée en 1805 après l’ajout de deux autres variations. Le Trio no 4 en si bémol majeur, op. Il unit tout cela en lui, chaque chose étant à sa place : là est l'essence de son originalité. Mais en apprenant la proclamation de l'Empire français (mai 1804), il entre en fureur et rature férocement la dédicace[m], remplaçant l’intitulé Buonaparte par la phrase « Grande symphonie Héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme ». Beaucoup d’autres petites pièces auraient pu prendre place dans les recueils de bagatelles.