La majorité des partisans de la modération ont moins de poids que les annexionnistes, mais ils trouvent chez Bethmann Hollweg une oreille attentive. Retrouver les terres perdues lors de la Seconde Guerre balkanique. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. ... Buts de guerre et échec d’une paix de compromis Les tentatives pour rechercher un arrêt des hostilités buttent sur la multiplicité des ambitions territoriales des belligérants. La volonté d'être une puissance mondiale était plutôt celle d'avoir l'empire colonial le plus étendu possible, donc la volonté de posséder les symboles de ce statut. Selon Ludwig Dehio, si l'Allemagne s'était maintenue face à une coalition la plus forte possible, elle aurait obtenu automatiquement une position hégémonique en Europe et dans le monde[44]. Chez les annexionnistes, on observe, au moins jusqu'à la mise en place de la troisième OHL, exactement le contraire, ce qui conduit à un sentiment d'infériorité dans le camp des mesurés, bien que leur action ait été confirmée par le cours des événements. Le texte qui porte le nom de « programme de septembre » a été rédigé entre le 6 et le 9 septembre, le succès de la contre-offensive française n'étant pas encore connu[3]. Le plan allemand pour une victoire rapide « Le plan d’opération conçu par Schlieffen en vue de la guerre sur deux fronts visait en premier lieu à remporter une décision rapide et décisive à l’Ouest. Ils vont de simples peurs à des intérêts économiques particuliers en passant par des rêves flagrants de toute-puissance. Depuis le programme de septembre, aucun des responsables politiques ne démord de l'idée que la Belgique doit devenir un État vassal en réalisant des annexions aussi importantes que possible[19]. À l'époque du nationalisme et de l'impérialisme, presque personne ne reconnaît que les annexions n'affaibliraient pas l'ennemi et ainsi que la paix ne pourrait pas être assurée, mais au contraire de nouveau mise en danger[7]. De même, alors que des portions du territoire persan font expressément partie des buts de guerre ottomans et allemands, l'accord de Constantinople, signé en 1915, partage la Perse occidentale en zones d'influence allemande et ottomane ; le gouvernement demeure dans la réserve jusqu'à la prise de Damas en septembre 1918 [64]. La Roumanie veut annexer la Transylvanie. De larges régions limitrophes sont promises à une incorporation au Reich, même si la liste de ces régions constitue une pomme de discorde entre les différents acteurs politiques et économiques du Reich. Publié le 19/11/2018 à 13:26 - 11 min - Modifié le 15/01/2020 par M&S. En outre, il était persuadé que ce conflit ne se terminerait que par une seule issue : la défaite des Empires centraux. Après la défaite allemande sur la Marne, le chancelier est parfaitement conscient que la réalisation de son programme nécessite la victoire du Reich[2]. Tout comme les Alliés, les Empires centraux utilisent les buts de guerre pour encourager leur population, leurs alliés ou les pays neutres, ou bien les brandissent pour menacer et ainsi décourager leurs ennemis[8]. Le Septemberprogramm correspond aux idées et aux souhaits des cercles dirigeants politiques, économiques et militaires. Lors de cette trêve de noël 1914, les Allemands l’auraient emporté sur le score de 3-2 selon plusieurs sources concordantes. 1 er septembre : . Ayant suscité de fortes réserves dans le monde universitaire allemand, ce programme, rédigé par des acteurs du monde économique, a en réalité remis en cause la primauté du politique dans le déclenchement du conflit, puisque les objectifs économiques déterminent les projets annexionnistes du gouvernement du Reich[22]. Buts de guerre allemands et austro-hongrois en Pologne Dès le mois de septembre 1914, la Pologne suscite l'intérêt des puissances centrales. Ainsi, dès les années 1960, les débats historiographiques se focalisent sur l'importance du Septemberprogramm à la fois dans la conduite de la guerre par le Reich[21] et dans l'histoire allemande : Ainsi, les historiens Golo Mann et Michael Freund reprochent ainsi à la mise en exergue opérée par Fischer de poser les bases d'une continuité entre le déclenchement du conflit, la politique de Gustav Stresemann et la nouvelle diplomatie mise en œuvre à partir de 1933[28], tandis que l'historien Egmont Zechlin (de) analyse ce texte comme un document de circonstance, rédigé dans le contexte du renforcement de la relation anglo-russe pour signifier aux responsables britanniques que le Royaume-Uni serait dans l'incapacité de gagner la guerre[29]. Les enjeux historiographiques autour de ce programme de buts de guerre ont largement recouvert les termes de la Controverse Fischer. Le démantèlement des fortifications entre Dunkerque et Boulogne est ainsi exigé[13]. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. Von Kluck passe la Marne à Château-Thierry avec son aile gauche. L'Autriche-Hongrie entre dans la guerre pour protéger ses intérêts dans la péninsule des Balkans, ainsi que son existence, qu'elle voit menacée par la Russie. Le projet d'un Südostbund est quant à lui en concurrence avec les vues de l'Empire ottoman[30]. La Première Guerre mondiale [a], aussi appelée la Grande Guerre, est un conflit militaire impliquant dans un premier temps les puissances européennes et s'étendant ensuite à plusieurs continents, qui s'est déroulé de 1914 à 1918 [1], [b].. À ces clauses politiques et militaires s'ajoutent des clauses économiques, destinées à interdire aux adversaires du Reich de disposer des moyens de préparer une guerre de revanche[13] et à permettre la constitution d'une Mitteleuropa sous domination allemande[16]. Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, publié en allemand sous le titre Griff nach der Weltmacht, est un ouvrage de l’historien allemand Fritz Fischer paru en 1961.Il est consacré à la stratégie politique de l'Empire allemand à la veille et au cours de la Première Guerre mondiale, et à la question d'une responsabilité principalement allemande au déclenchement du conflit. Elle a été crée dans le but d'enseigner aux jeunes élèves français des idées anti-germanistes. Le Vatican proclama dans le premier conflit mondial sa « stricte » par une — tardive — note de YOsservatore Romano le 18 octobre 1914, neutralité « la plus absolue » ensuite souvent réaffirmée par Benoît XV et son secrétaire d'État Gasparri '. 1918 représente l'apogée des projets de l'Allemagne concernant ses buts de guerre. À la fin d'août, Arthur Zimmermann, alors sous-secrétaire d'état aux affaires étrangères, propose la mise en place d'une tutelle économique, contre les partisans de larges annexions en Europe[4]. Sac-­‐-­‐Morane Alexandre Hangen Pierre-­‐Louis Paquin Guillaume Les Sous-­‐marins durant la Première Guerre Mondiale (1914-­‐1918) A la veille de cette Grande Guerre, les forces maritimes ne se reposaient que sur la domination destructrice et la puissance monstrueuse des cuirassiers, terribles canons sur mer. Commencer une guerre, prendre des territoires à un État étranger, a été de tout temps le droit indiscutable de tout État souverain. Le Septemberprogramm étant un inventaire des buts de guerre allemands. Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Selon Annie Lacroix-Riz, ces divergences s'avèrent mineures et ne portent que sur la nature du contrôle exercé par le Reich sur les régions convoitées[6] ou sur l'importance des régions qu'il contrôle[7]. De même, le chancelier suggère l'intégration de la France à l'ensemble économique allemand pour garantir sa sujétion économique et commerciale au Reich[17]. 1914-1918 Introduction Le texte est la conclusion d'un ouvrage intitulé L'impérialisme économique allemand, paru en 1918. Dès l'ouverture de son ouvrage, Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, Fischer propose une analyse détaillée du programme de paix d'un Reich victorieux[24]. Le territoire dirigé par l'Allemagne était en effet jugé par les impérialistes allemands comme trop petit en comparaison des autres puissances mondiales, ou ne serait-ce que par rapport à la puissance européenne qu'était la France. Dans les premières années de la guerre, Alfred von Tirpitz est son principal adversaire[40]. Pavel Milioukov, ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement, veut reprendre les vieilles revendications des tsars sur Constantinople et les Détroits mais il est contrecarré par le soviet de Petrograd, nouveau pouvoir qui concurrence celui du Gouvernement provisoire : le 14 mars 1917, le soviet adresse un manifeste « aux peuples du monde entier » pour exiger une « paix sans annexions ni indemnités ». Pour la Belgique, le chancelier prévoit également un large programme d'annexions, Liège et Verviers doivent être annexées à la Prusse et le pays entier doit devenir un État vassal et une province économique allemande[12]. 2 août : . Pour ce dernier, Le programme de septembre est avant tout le reflet des préoccupations politiques et économiques du chancelier à la fin de l'été 1914[32]. Les annexionnistes essaient, pour le dire simplement, de résoudre par l'expansion les grands problèmes de l'Empire en matière de politique étrangère. Les buts de guerre de la Première Guerre mondiale ont été établis après le début du conflit. Pendant la Première Guerre mondiale, sont venues se greffer sur le casus belli de départ des revendications de guerre qui n'ont vu le jour et ne se sont modifiées que durant le conflit. La Crimée doit devenir un État colonial occupé en permanence par des Allemands et servir de base maritime importante pour l'influence allemande dans le Caucase et le Proche-Orient. Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). La propagande annexionniste est surtout efficace dans les couches industrielles et intellectuelle contrairement à tous les cercles de la population lors de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. Les zones tampons et les corrections de frontières jouent encore un rôle prépondérant dans les différentes réflexions, bien que les distances ne soient plus aussi significatives qu'elles l'étaient au XIXe siècle du fait des progrès technologiques. Constantin Ier souhaitait quant à lui atteindre ces buts tout en préservant le pays de risques trop grand. La question déterminante est de savoir s'il serait plus facile « de résoudre la question serbe si seulement 66 % de tous les Serbes appartiennent à la monarchie et 34 % vivent dans un État indépendant que si 100 % des Serbes étaient nos sujets. Le programme assigne au conflit qui débute à l'Ouest des objectifs de différentes natures pour assurer au Reich un surcroît de « sécurité »[11] aussi bien politique, qu'économique et militaire sur ses frontières[N 1],[12], dans le cadre d'une paix qui ne pourra plus être « troublée » par aucun adversaire, selon le mot de Moltke le jeune[3]. Le noyau de la politique des buts de guerre allemande à l'ouest reste la Belgique. LE VATICAN ET LES BUTS DE GUERRE GERMANIQUES DE 1914 À 1918 : LE RÊVE D'UNE EUROPE ALLEMANDE. Le deuxième but de guerre majeur est la domination plus ou moins directe de la Pologne, parallèlement à l'annexion d'une bande frontalière[20]. L'une des raisons de cet échec est l'impossibilité de créer un empire s'étendant de la côte des Flandres jusqu'au lac Peïpous, de la mer Baltique jusqu'à la mer Noire et l'Égée, de l'Heligoland jusqu'à Bagdad, système dans lequel étaient prévues des colonies et des bases militaires avec l'Afrique centrale allemande comme extension de l'Europe centrale. La Turquie souhaitait retrouver les terres perdues sur la Grèce et l'Albanie. Face aux tendances nationalistes de l'époque, l'Autriche-Hongrie tient à l'idée universelle de l'empire et aussi à celle d'État multinational. D'un côté, l'éphémère État de Crimée-Taurie doit servir de territoire de colonisation pour les Allemands de Russie, et d'un autre côté, le territoire de Kouban et du Don servir de liaison vers le Caucase. Ils reflètent ce que les gouvernements et de l'opinion publique des États belligérants veulent atteindre sur le plan territorial, politique ou économique. Le ministre des Affaires étrangères se prononce également publiquement contre une « admission de la Bulgarie » sur le territoire albanais près de l'Adriatique, comme l'avait proposé Conrad. La politique des buts de guerre de chaque camp comporte également un aspect économique : occuper ou exercer une influence dans les secteurs commerciaux pour ses propres exportations d'une part et obtenir de nouvelles sources de matières premières d'autre part. La modification de la distribution ethnique en vue de renforcer la puissance de l'Empire a été pratiquée, dans la tradition de la politique prussienne dans l'Ostmark, en achetant de manière forcée ou en les absorbant des domaines de la couronne, des biens de l'Église et en expulsant des parties de la population. En réponse à cette constatation, les planificateurs allemands développent l'idée d'une sphère allemande se déployant du golfe de Gascogne jusqu'à l'Oural. Les deux puissances mondiales ont en définitive un recours illimité au potentiel économique mondial avec toutes les ressources qu'il comporte. Les documents Flashcards S'identifier Télécharger le ... Les buts de guerre de la Première Guerre mondiale. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La rupture avec le Royaume-Uni est encouragée et saluée par le parti de la flotte, l'industrie lourde, l'aile antiploutocrate des couches moyennes prussiennes, ainsi que par les Junker, situation que l'on retrouve principalement dans l'Allemagne du nord. Ah ! Buts de guerre L’Album franco-allemand de la Grande Guerre. Occuper la Croatie, la ville de Trieste et les provinces du Trentin et Frioul. Ce n'est qu'après cela que le combat pour la place au soleil a de bonnes chances d'aboutir[10],[11]. Depuis la crise bosniaque de 1908, Nicolas II et une partie de l'opinion russe craignent la montée du pangermanisme incarné par l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. Le Septemberprogramm (« Programme de septembre ») est la recension des buts de guerre poursuivi par le chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg.Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre.C'est un programme expansionniste en Europe qui vise à mettre en place une Mitteleuropa sous domination politique et économique allemande. Bien que les buts de guerre affichés ou tenus secrets recouvrent en partie des exigences extrêmes comme des annexions, l'entrée en guerre ne peut être uniquement expliquée à travers ces buts. Face à la Russie, les concepteurs du programme prévoient le refoulement de la Russie et la constitution d'états frontaliers placés sous un sévère contrôle du Reich, dans le cadre d'un ensemble plus vaste, la Mitteleuropa, qui serait totalement inféodé au Reich, autant politiquement qu'économiquent[13]. Le manque de buts nationaux tangibles a conduit à une concentration vers une pure et simple expansion du pouvoir[35]. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. non, toute sa vie il racontera son histoire, et tout le monde l’admirera. On aperçoit donc une disproportion entre une forte influence « vers le haut » et un manque de portée « vers le bas ». Indemniser la France et la Belgique des dommages de guerre causées par les combats et l'invasion prussienne. D'après la théorie de l'impérialisme sociale de Hans-Ulrich Wehler, l'Empire avait déjà développé à l'époque d'Otto von Bismarck la stratégie politique consistant à contrebalancer (et sans doute neutraliser) les tensions sociales intérieures par une politique étrangère basée sur un impérialisme colonial renforcé. Les autres, plus mesurés, essaient par contre d'atteindre ce but par des réformes intérieures, sans pour autant exclure l'expansion. Les deux auteurs proviennent d'horizons différents, puisque Henri Lichtenberger est professeur de littérature allemande, et Paul …

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